6 décembre 2022•
Question au Ministre de l'Éducation nationale
M. Paul Vannier alerte M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur le calendrier du baccalauréat 2023, publié dans le bulletin officiel du 22 septembre 2022, qui indique que les épreuves de spécialité du baccalauréat général auront lieu les 20,21 et 22 mars 2023. Les organisations syndicales et les associations de spécialistes l’ont dit et répété à M. le minsitre, ces épreuves ne doivent pas avoir lieu aussi tôt dans l’année. Les deux épreuves de spécialités, qui représente 32 % des coefficients du baccalauréat, ne peuvent en effet être préparées correctement en deux trimestres. Il est notamment très difficile pour les enseignants de préparer suffisamment leurs élèves en les faisant composer dans les conditions de l’examen. Par ailleurs, après le 20 mars 2023, les parties du programme étudiées ne feront l’objet d’aucune évaluation prise en compte pour le baccalauréat. Il y a donc un fort risque de démobilisation des élèves. Cette décision, annoncée dans une lettre adressée aux lycéens le 22 septembre 2022, de « resserrer, de manière pérenne, les programmes d’examen », et donc de déconnecter le programme du baccalauréat du programme de terminale, entérine le fait qu’une partie des enseignements ne seront jamais évalués. En calquant le calendrier du baccalauréat, et donc de l’année de terminale, sur celui de Parcoursup, M. le ministre privilégie un processus de sélection au détriment de la transmission des contenus d’enseignement. En actant ce calendrier absurde sur le plan éducatif et pédagogique, M. le ministre aggrave la désorganisation du lycée induite par la réforme de son prédécesseur. Il lui demande donc s’il va faire primer les enjeux éducatifs et décaler les épreuves de baccalauréat au mois de juin 2023.
2022 Commission des affaires culturelles et de l'éducation éducation Questions au gouvernement
Last modified: 30 octobre 2023