Suite à une réunion de travail à l’inspection académique du Val-d’Oise où a été présentée une prévision de la carte scolaire pour septembre 2023, le député (Lfi) de la 5e circonscription (Argenteuil-Bezons), Paul Vannier, s’inquiète des 22 fermetures de classes envisagées à Argenteuil, avec 16 classes « sous surveillance », pour 10 ouvertures.

« Dans un contexte où la démographie scolaire stagne voire augmente, ça ne va pas dans le bon sens ».

« À Bezons, il y aura a priori davantage d’ouvertures de classes que de fermetures et c’est lié à la très forte poussée démographique que connaît la commune. »

Paul Vannier se dit en revanche plus inquiet pour Argenteuil car ces fermetures, dit-il, devraient « se concentrer dans l’éducation prioritaire, où sont pratiqués les dédoublements de classes. Une politique qui, pour le coup, vient de Macron mais va dans le bon sens car cela amène à des effectifs de dix élèves par classe en grande section, ce qui est bon sur le plan pédagogique. Mais ces fermetures vont amener à 12 élèves par classe, ce sera donc une dégradation des conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants ».

« La traduction des choix de la politique gouvernementale »

Selon le député, les organisations syndicales enseignantes sont déjà mobilisées et les fédérations de parents d’élèves « suivent ça de très près ».

Pour le député insoumis, « c’est la traduction des choix de la politique gouvernementale, notamment au moment du dernier budget imposé par l’article 49.3 qui prévoit la suppression de 1 100 postes dans le premier degré ».

Des ajustements peuvent encore évoluer à Argenteuil et dans le département d’ici juin.

La question des Aesh :

Le député se dit également « vigilant » sur la question des Aesh (assistants d’éducation) où il y a « de très graves difficultés de recrutement, dans ce travail payé au lance-pierre et pas reconnu », ainsi que sur celle des remplacements de professeurs.

« On peine dans le pays et particulièrement l’académie de Versailles à recruter un nombre suffisant d’enseignants et donc il y a des difficultés dans le premier et le second degré et on risque de se retrouver à nouveau avec des élèves sans professeur ».

Le parlementaire explique vouloir apporter des solutions au niveau national à l’Assemblée en proposant un statut des Aesh, pour apporter de l’attractivité à ce métier et mieux le rémunérer « à hauteur de son utilité sociale ». Il propose aussi des mesures pour renforcer l’attractivité du métier d’enseignant.

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